‘E moteur’ propose de belles luttes pour le sport et la mobilité
Du 28 au 30 avril’14, il y aura l’évènement ‘Clean Week’ à Zolder. L’évènement tourne autour de la mobilité verte. Des motos électriques ainsi que des scooters tombent dans cette catégorie. Le sport moteur et le ‘E moteur’ ouvre la porte à de nouvelles perspectives très passionnantes.
Le champion du monde (à dix reprises) défendra le 29 avril’14 son titre de ‘E’Motocross sur le circuit de Zolder. L’an dernier Everts gagna la 1ère Course des Champions en ‘E’Motos. Cette compétition faisait partie du programme: ‘Clean Week’, un évènement qui faisait partie d’un programme de mobilité durable. C’est une mobilité à base d’autos, motos, et scooters électriques.
Everts collabore activement comme team manager pour l’usine KTM fabrique Autrichienne, qui a déjà énormément travaillé sur toutes les motos électriques. “L’an dernier on m’a demandé de participer à cette course de’ E bikes. Je ne suis pas directement concerné avec le projet de KTM, mais c’est avec beaucoup de plaisir que j’y ai participé. Je ne m’étais pas attendu de gagner cette course,” dixit Stefan Everts.
Rouler avec une ‘E bike en M.X. est une toute autre expérience que de rouler avec une moto à moteur thermique. Everts: “Vous avez l’impression de rouler sur un mountain bike très lourd. Quand vous coupez les gaz, vous n’entendez que le bruit des pneus et de la chaîne. Et quand vous exécutez un saut vous avez l’habitude d’entendre le ronflement du moteur, qu’ici vous n’entendez que le bruit du vent. C’est vraiment une autre adaptation, le moteur a une très grande capacité. La vitesse de pointe n’est peut-être pas très élevée mais le couple l’est. Comme c’est une automatique ça continue de pousser sans cesse.”
Mardi soir, Everts concurrencera avec des pilotes du top; Jordi Tixier ( France, vice-champion du monde MX2 en 2013), Damon Graulus et Yentel Martens. Greg Smets, fils du quintuple champion du monde Joël Smets, il sera également là.
Autre ‘format’
Depuis 2012, la Fédération Motocycliste de Belgique FMB est impliquée avec le projet : ‘Clean Week’ sur le circuit de Zolder. La première année; la FMB était présente avec un promobox informatif concernant les 100 ans de la fédération. En 2013, la FMB organisa en collaboration avec le circuit de Zolder et la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme) un sondage avec le secteur industriel des motos et scooters électriques.
“Nous essayons de prévoir suffisamment de place pour les ‘E-bikes’,” dixit Stijn Rentmeesters, sécretaire-générale de la FMB. Il signale qu’Enduro offre aussi la possibilité de participer au concours avec une moto électrique. L’E-Motocross donne aussi la possibilité à un autre public et d’autres participants de s’intéresser à ces évènements. Le format du E-M.X. est complètement différent du M.X ; les pilotes se présentent à 4 au départ, pour une course de 6 tours. Sur base des résultats des manches éliminatoires les 4 meilleurs pilotes ont une dernière chance pour gagner la place finale, cette dernière partie de la compétition est très passionnante. Stijn Rentmeesters: “Le but est d’atteindre un autre public et d’autres participants. Par exemple ceux qui font du mountainbike et qui souhaitent une vitesse plus élevée et ne sont pas encore prêts pour une moto de M.X. car le pas à franchir est trop important.” Stijn Rentmeesters croit fermement que ce pas est maintenant beaucoup moins important.
Thierry Deflandre, C.E.O. du circuit de Zolder trouve que les compétitions de ‘E-Bikes’ ne vont pas ensemble avec le motocross traditionnel. “On ne peut pas organiser un ‘E-Race’ entre les courses traditionnelles. Il faudrait pouvoir offrir un programme écologique qui est entièrement consacré au ‘E-Racing’. C’est la seule manière de motiver les amateurs d’autos et de motos pour qu’ils habituent au ‘zoem-zoem’ à la place de ‘vroem-vroem’, dixit Thierry Deflandre.
Dans votre jardin
Le grand avantage du ‘E-MX’ est qu’il n’y a pas d’émission de CO² ni nuisances sonores, ce qui veut dire que les opportunités d’entraînements grandissent, selon Stefan Everts “…Ce sport a plus d’amateurs pour débuter en off-road, vous pouvez même rouler dans votre jardin en ne gênant personne.”
Eric Geboers, est sur la même longueur d’onde. “L’E-MX y arrivera de toutes manières et entre temps nous serons mieux préparé pour évaluer la place que le motocross prendra, ça sera sans doute une formule d’introduction sur le plan social et sportif. Stijn Rentmeesters constate également que les possibilités d’entraînement seront plus nombreuses. “A Zolder on a d’ailleurs commencé des entraînements pour MX traditionnel le jeudi, ce qui est possible grâce au permis d’environnement. Et maintenant on espère ouvrir le circuit de MX pendant d’autres jours pour les ‘E-bikes’. On lance d’ailleurs l’idée de louer des “E-bikes ”pas seulement pour des pilotes de MX, mais aussi pour les nouveaux intéressés, et même pour des journées de ‘teambuilding’.” Pascal Ursi, responsable marketing du circuit dit que les ‘E-bikes’ sont parfaites pour ouvrir le circuit tous les jours en dehors du permis environnement.
A côté du off-road il y a la vitesse pure en ‘E-bikes’. Comme à l’île de Man en mer d’Irlande, ou il y a depuis quelques années déjà l’épreuve ‘Zero-TT’, course en moto ‘E’. Cette année cette épreuve aura une consonance Belge par la présence de la célèbre marque Belge ‘Saroléa’ électrique. C’est Torsten Robbens qui est à la tête de ce projet, il est aussi directeur de THOR Composites et est très actif dans le monde de l’auto. La FMB est impliquée dans ce projet via une collaboration publicitaire. Stijn Rentmeesters: “C’est un projet concret, le moteur est prêt pour participer aux épreuves.”
Mobilité citadine
Rouler avec une électrique n’est pas réservé q’aux compétitions, mais aussi pour ceux qu’utilisent la moto dans la vie de tous les jours. Quand les grande villes vont décider de pénaliser la production de co², les ‘E-bikes’ seront avantageuses pour les trajets maison boulot A/R. En plus les scooters et motos ”E” prennent beaucoup moins de place pour le parking. “Sur 1 place de parking auto, on peut garer 5 motos ou scooters, ”dixit Stijn Vancuyck, conseiller deux-roues motorisées FEBIAC. Il admet toutefois que les motos ‘E’ ont les mêmes inconvénients que les autos ‘E’: les infrastructures de recharge et l’argent.
Pour le moment rouler avec une électrique pose un problème par rapport à l’achat de la voiture, c’est assez cher et puis le nombre de station de recharge.
Tant que les prix d’achat sont coûteux, le nombre d’achat n’augmentera pas, sauf si l’état décide d’accorder des avantages fiscaux. Le rayon d’action est un autre aspect, si c’est limité moins de gens seront tentés. Stijn Vancuyck: “Mais avec une autonomie qui permettrait d’aller au travail (à 20 Km a/r) et une recharge de batterie qui charge tous les 3 jours, alors la plus de gens seraient tentés.”
Les moteurs-’E’ feront partie de l’image de la rue, les énergies fossile auront une fin, c’est donc clairement une image du futur. “Le secteur s’améliore et s’innove constamment, l’ABS est présent et certaines marques travaillent sur le projet: MSC ( motorcycle stability control). Pour le secteur deux-roues, les investissements sont énormes ils s’amortissent sur un petit nombre. Dans le cas des voitures, vous pouvez répartir cette charge sur 100.000 voitures vendues, pour les motos c’est limité à 1000 ”, dixit Vancuyck. Pour le développement du e-motor il faudra surtout s’inspirer de l’industrie des voitures et les adapter pour la moto en réduisant la taille. C’est surtout dans la mobilité citadine que Mr St.Vancuyck voit un avenir. “Effectivement après un W.E. et puis rouler plus de 300 Km par jour en ‘E’-bike, on est loin d’y être. Mais l’évolution des ‘E’ moteurs est bien l’avenir que les industries devront suivre.”