Smets : « Nous vendrons chèrement notre peau »
Jeremy Van Horebeek, Kevin Strijbos et Julien Lieber sont les trois Belgian Knights qui défendront l'honneur de la Belgique au MX des Nations. Ce championnat du monde par équipes nationales se tiendra le 28 septembre en Lettonie. Le coach fédéral Joël Smets explique les raisons de son choix.
L'an dernier, l'équipe belge – Clément Desalle, Ken De Dycker et Jeremy Van Horebeek – avait emporté le titre mondial de motocross par équipes nationales. Avec les numéros deux, trois et sept du championnat MX1, les trois hommes formaient une équipe de choix. La Belgique défend donc son titre, mais pour des raisons diverses, seul Jeremy Van Horebeek subsiste du trio de 2013. Kevin Strijbos et Julien Lieber remplaceront donc De Dycker et Desalle. Encore une équipe au top avec les numéros deux et trois (Van Horebeek et Strijbos) dans la course au titre MXGP. Pourtant, ce n'est pas tout à fait la formation à laquelle Joël Smets avait songé initialement.
« Pour nos ‘Belgian Knights’, je pensais d'abord à Desalle, Van Horebeek et Strijbos. Une véritable équipe de choc. Mais Desalle a eu un problème au poignet. Ce n'était pas trop grave à première vue, mais la situation s’est révélée plus délicate que prévu », explique Joël Smets. Fin juillet, Clément Desalle a décidé de ne plus courir cette année afin de ne pas hypothéquer sa saison 2015.
Le coach devait donc chercher une alternative. Le jeune pilote MX2 Julien Lieber ainsi que Ken De Dycker figuraient sur la liste. Mais ce dernier a connu une succession de blessures aux pieds et au poignet. « Ken m'a confirmé qu'il devait être opéré et n'était donc pas disponible », poursuit Joël Smets. Ensuite, Julien Lieber a rencontré des difficultés avec son équipe (les deux parties ont cessé leur collaboration fin juillet) et s’est retrouvé sans moto. Joël Smets admet qu’il commençait alors à s’inquiéter. Mais entre-temps, Julien Lieber a retrouvé un team et peut donc participer.
La force de l'équipe
L'équipe Belgian Knights de cette année est la seule option possible, estime Joël Smets. « Pour autant, ce n'est pas la plus mauvaise », précise-t-il. « Soyons honnêtes : la présence de Clément Desalle aurait été bienvenue, mais ce n'est certainement pas une équipe B. Nous devons exploiter nos points forts. »
Jeremy Van Horebeek se chargera de la catégorie MX1 (MXGP), Kevin Strijbos prendra le départ en MX-open (sur une moto MXGP) et Julien Lieber conduira une MX2. « Pour sa deuxième année en MXGP, Jeremy fait une très bonne saison : il va accéder à la deuxième place du championnat du monde. Et il ne manque pas de confiance en lui. Kevin a dû commencer la saison avec une blessure, mais il se classe actuellement troisième au CM, en rivalisant souvent avec Jeremy. Pour le MX des Nations, ils pourront se motiver mutuellement et donner l'exemple à Julien. Car même s’il a du potentiel, nous devons rester réalistes : il n'est pas encore au niveau du top mondial. Mais cela ne l'empêchera pas de se défendre. Nous allons vendre chèrement notre peau », assure Joël Smets.
Les Belgian Knights allient jeunesse et expérience. Kevin Strijbos a 28 ans (presque 29), Jeremy Van Horebeek 24 et Julien Lieber 20. Aux yeux de Joël Smets, Strijbos et Van Horebeek ont les moyens de terminer dans le top trois ou quatre. « Cela réduira la pression sur les épaules de Julien Lieber, mais si les autres finissent deux fois cinquièmes, nous en serons à dix points », commente le coach fédéral. Et le but est d'engranger le moins de points possible…
Entraînements
Y aura-t-il une journée de « team building » pour les trois Belges, comme les autres années ? « Je ne crois pas », répond Smets. « Cela devient de plus en plus difficile avec le nombre de Grands Prix courus à l'étranger. Les garçons sont déjà très occupés ; je préfère les laisser souffler. » Les pilotes ont encore deux Grands Prix à l'agenda : le GP du Mexique le 7 septembre et le GP du Brésil la semaine d'après. Le MX des Nations est programmé pour le 28 septembre.
« Mais le Championnat de Belgique se poursuit aussi. Et nous allons encore organiser deux ou trois entraînements en commun », ajoute Joël Smets. Pour le coach, l'essentiel réside dans l'esprit collectif. « Et dans une bonne performance. Avec cela, on va très loin. Pour preuve, la plus haute marche du podium de l'an dernier… »