Motocross

Le GP de Belgique doit être la grande fête du motocross

Le Grand Prix Motocross de Belgique du 3 août prochain doit être la grande fête du motocross, déclare Eric Geboers, organisateur et quintuple champion du monde. Une fête qui serait encore plus complète avec une victoire belge.

Le week-end des 2 et 3 août sera placé sous le signe du GP Motocross de Belgique, organisé sur le sable lourd du circuit de Lommel. Jusqu'en avril de cette année, l'organisateur du Grand Prix de Belgique et le lieu de l'épreuve n'étaient pas encore connus avec certitude. À l'occasion du Grand Prix des Pays-Bas, le promoteur du championnat du monde de motocross, Youthstream, a annoncé la signature d'un accord avec l'asbl GP van Limburg en la personne d'Eric Geboers. Eric Geboers est-il le sauveur du GP de Belgique ? « Je ne sais pas si c'est la bonne formule. En tout cas, une chose est sûre : sans mes efforts, il n'y aurait pas eu de Grand Prix de Belgique, ni cette année, ni les prochaines années », répond-il.

Geboers n'en est pas à son coup d'essai. Il a déjà mis sur pied le GP de Belgique à Namur de 2003 à 2007, puis à Lommel de 2008 à 2011. En 2012, son organisation s'est chargée du Motocross des Nations à Lommel. En 2012 et 2013, le GP (alors à Bastogne) était confié à Dynamic Marketing Group, qui a renoncé en 2014 en raison de difficultés financières. Cela explique aussi l’incertitude pesant sur le GP belge de cette année. Geboers : « Notre famille vit du motocross. Nous ne pouvions pas nous résoudre à voir disparaître le GP de Belgique. Ce serait trop douloureux. »

Aspects commerciaux

L'organisation d'un Grand Prix comporte des risques financiers. Pour cette raison, l'asbl GP Limburg a obtenu le soutien de la ville de Lommel, de la province du Limbourg et du gouvernement flamand (via Topsport Vlaanderen), parallèlement aux garanties offertes par Youthstream. « Je comprends que Youthstream agisse dans un esprit commercial et souhaite gagner de l'argent avec les GP. C'est normal : il faut pouvoir payer les factures », estime Geboers. « Mais le résultat final doit être bon pour le sport, pour Youthstream et pour l'organisateur, l'asbl GP Limburg. Nous avons clairement formulé notre position. Tout homme d'affaires avisé la comprendra. Personne ne peut nous demander d'investir nos économies personnelles. » Le soutien des pouvoirs publics n'a pas été facile à obtenir. « Il ne faut pas oublier que nous avons dû négocier en période électorale. À cette époque, personne ou presque ne voulait bouger parmi les politiciens flamands. »

Geboers a signé avec Youthstream un contrat pour cette année et pour les quatre années à venir. Il ne restait plus beaucoup de temps pour mettre au point l'organisation de l'édition 2014. Mais les responsables ont pu s'appuyer sur le scénario des éditions précédentes et sur les partenaires logistiques du GP. Le fait que le site de Lommel dispose d'un circuit permanent sur le territoire de la commune est un avantage. « Il ne suffit pas d'ouvrir les portes et de donner le coup d'envoi, dit Geboers. Mais c'est tout de même plus simple que d'organiser un GP à la Citadelle de Namur. »

Réalisme

Pour cette année, Geboers et ses hommes tiennent à ne pas compliquer les choses outre mesure. « Dès le moment où nous avons choisi d'organiser le GP, la décision était prise de rester réalistes, sans tenter de faire dans le spectaculaire. Nous avons repris le dernier scénario pour voir ce qui était possible. Il n'y aura par exemple pas de prévente de billets. Nous aurions eu besoin d’un site web, ce qui exige du temps et de l’argent. Le prix est fixé à 60 euros par personne pour tout le week-end, et à 15 euros pour les enfants de 6 à 14 ans (accompagnés d'un adulte). « Le billet comprend l'accès au quartier des pilotes. Nous n'avons pas à rougir de ce prix. Je crois que c'est un des plus bas en Europe. Et les spectateurs de Lommel savent que par le passé, nous avons fait beaucoup pour eux », ajoute Geboers. 130.000 mètres cubes de terre ont été amenés pour ménager un terre-plein destiné à accueillir le public. Les fans auront l'impression de se trouver dans une arène et pourront suivre l'action de plus près.

Fête

Enfin, le Grand Prix de Belgique doit être la grande fête du motocross. Geboers espère que la rencontre permettra de promouvoir le sport à long terme. Cela fait un certain temps qu'il travaille dans ce sens avec la Fédération motocycliste de Belgique FMB/BMB et FEBIAC (la Fédération belge de l'automobile et du cycle). « Nous avons amélioré la neutralité CO2 du motocross en plantant des arbres. Et à Genk, à l'occasion de l'épreuve caritative Everts & Friends, une charte environnementale a été signée dans le cadre d'un motocross respectueux des riverains. Ces activités sont nécessaires pour préserver la place de notre sport et assurer sa survie à long terme », explique Geboers.

Peut-être une fête belge aussi ? Dans le top quatre, le leader italien Antonio Cairoli est suivi de trois belges : Jeremy Van Horebeek, Clément Desalle et Kevin Strijbos. Un podium entièrement belge serait une belle réussite. Mais en tant qu'organisateur, Geboers n'a pas son mot à dire à ce sujet. Les drapeaux belges sont cependant les bienvenus. Après la Coupe du monde, les amateurs de sport en ont en suffisance. « Nous pourrons sûrement en récupérer pas mal… », conclut Geboers.

 

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